Première scène slam

Publié le par Thierry Ki?

"je voudrais commencer par dire à celle que j'aime
que quand je suis ici, sur scène
que ce soit pour une chanson, un poème
je pense à elle quand même..."

Voilà quels furent mes premiers mots lorsque Damien et Antoine m'ont appelé et que je suis apparu dans la lumière. Et j'aurais tant aimé qu'elle puisse être là pour vivre cette magnifique soirée à mes côtés.

J'avoue que je ne m'attendais pas du tout à ça, comme, je pense, beaucoup de spectateurs présents. Surtout je ne pensais pas que je franchirais le pas de la scène. Mais il faut dire que Damien et Antoine, les deux slameurs de la Compagnie de l'Uppercut qui ont animé la soirée, savent mettre à l'aise : peu importe ce qu'on a à dire, la façon de le dire, il suffit d'oser se mettre à nu, de se lâcher, et voilà, rien de plus simple comme règle !

Alors je me suis pris au jeu, moi aussi, parmi tous les autres qui s'y sont prêtés. Que ce soit Iana ou Sania, des habitués de la scène slam, Evelyne, une amie poète qui organise régulièrement des soirées poésie dans la région, ou encore d'autres qui comme elle avaient eu la chance de pouvoir participer à des ateliers d'écriture slam animés par Antoine et Damien.

Ceux qui me connaissent un peu savent bien que me retrouver sur scène sans Tacotin ou sans ma guitare, c'est vraiment me mettre à nu. Même si c'est pour dire un de mes propres textes que je suis pourtant sensé connaître par coeur. Mais c'est vrai que d'avoir l'habitude de chanter un texte et tout d'un coup le parler, ça change tout ; et que dire de ces mains qu'on ne sait où mettre quand on n'a plus d'instrument à gratter ?

Bref, je me suis lancé. "J'ai un copain", tout d'abord, car je voulais commencer par un texte fort, même si ce n'était certainement pas la solution pour être le plus à l'aise. Et puis je me dis "c'est bon, j'ai fait ma part", et de toute façon j'ai trop le trac pour y retourner. Mais voilà que quelques textes plus tard, Sania déclame un magnifique texte parlant d'un arbre, me donne envie de parler du mien, "l'arbre-rêve". Un texte qui apparemment se prête bien à cet exercice, vu comme il est accueilli et applaudi. D'ailleurs il y a quelques jours il a été illustré lors d'une rencontre poésie-peinture, à laquelle je n'ai malheureusement pas pu participer...

Quelques textes plus tard, je reviens, cette fois pour la dernière, en avouant qu'on y prend goût. Pour finir, donc, et pour remercier les enfants qui sont restés jusqu'au bout, ma petite dernière "Dans mon jardin", à la fin de laquelle j'en convie d'ailleurs quelques-uns à me rejoindre sur scène pour illustrer le couplet "Dans mon jardin il y a tout plein d'enfants qui s'amusent gaiement". Et Damien et Antoine de s'exclamer de voir pour la première fois du "slam en trois dimensions" !

Une expérience des plus enrichisantes, un autre point de vue sur la poésie, une nouvelle façon de s'exprimer, un moment d'échange et de partage trop rare.
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