Août 2013, Centre de loisirs de la Communauté de Communes du Pays de Limours : Soundpainting, mise en musique de conte, découverte d'instruments du monde, orchestre éclaté, composition musicale

Publié le par Thierry Ki?

Cette semaine de musique fut un vrai et total bonheur pour moi, sûrement autant que pour les douze enfants qui ont participé à ce stage. Jusqu'à maintenant, tous les ateliers que j'ai pu proposer dans les écoles ont toujours été quelque peu frustrants de par les horaires imposés et le nombre limité de séances. Mais cette fois, non seulement j'ai pu prendre le temps avec les enfants d'explorer chaque domaine plus loin que je ne l'ai jamais fait, sans faire attention à une quelconque sonnerie de récréation ou à un changement de classe, mais en plus répondre à leurs questions en faisant moult digressions, et le meilleur : les laisser créer en toute liberté !

Au menu de ce stage "Musiques du monde" organisé par le Centre de loisirs de la CCPL, du 26 au 30 août, au Domaine de Soucy à Fontenay-lès-Briis (ouf, la phrase est presque finie), il y avait :

Mise en musique et en bruitage d'une histoire illustrée

Ca je sais que les enfants adorent, mais il se trouve que l'histoire que je leur ai proposée ("Jules et la pirogue" de Jérôme Ruillier) les a vraiment amusés, sans doute grâce au panel d'instruments qu'ils ont choisis pour la bruiter, tous plus étranges les uns que les autres : octoblock, klaxon, vibraslap, flexatone, tambour d'océan, appeaux... Voici le rendu de leurs trouvailles/travail :


Jules et la pirogue par Quinte-et-Sens

Orchestre éclaté

Les instruments éclatés, c'est avant tout moi que ça éclate, car c'est chaque fois un plaisir renouvelé, de composer un petit morceau, tout simple, avec juste deux ou trois instruments, et de leur faire comprendre et essayer ce type de pratique très peu répandue par chez nous. Le principe : chaque enfant a une seule note en main, que ce soit un bambou à agiter (angklung), à percuter (ching kram), une note de métallophone ou un tube de PVC à taper dans la main ou sur la tête (boomwhackers), puis il s'agit de taper ou secouer sa note dans le bon ordre et au bon moment pour que se joue une petite mélodie. Voilà le style de morceau que cela peut donner :

Soundpainting

Comme son nom ne l'indique pas forcément, le soundpainting est un langage gestuel qui permet de composer en temps réel en "utilisant" des musiciens (mais aussi des danseurs, slameurs, comédiens...) et de les diriger en leur donnant des indications de jeu, intensité, volume, qui joue quoi, etc. A jouer et à vivre c'est une expérience très enrichissante à bien des niveaux (jeu de groupe, écoute, concentration...), mais à écouter comme ça, brut, ça ne donne pas forcément grand chose. J'en mets quand même un exemple, car je l'ai promis aux enfants :

Découverte d'instruments du monde

Chaque matin nous partions en voyage découvrir la musique et les instruments d'un continent, que ce soit par le biais d'extraits sonores et vidéos, ou par la manipulation de nombreux instruments à la disposition des enfants. Avec une moyenne de douze instruments par continent (même si nous n'en avons vu que deux ou trois de l'Océanie, mais bien plus en Afrique par exemple), on imagine vite le nombre d'instruments manipulés à la fin de la semaine. Chacun avait ses préférences, et au fil de la semaine, je me suis aperçu que chaque enfant avait pour ainsi dire "adopté" un instrument : Lola ne quittait plus la sanza, Lucas sa flûte, et certains étaient presque greffés à leur djembé !

Composition

Le fait que tous ces instruments étaient en libre service tout au long de la semaine et que les enfants n'ont cessé de me casser les oreilles réclamer d'en jouer toujours plus, j'en suis venu tout naturellement, et sans même l'avoir prévu au départ, de leur proposer de composer. Car, comme je leur ai expliqué, si jouer d'un instrument est plaisant, jouer de la musique à plusieurs un bonheur... jouer un morceau qu'on a composé ensemble en public, c'est fantastique !

La consigne était simple : on se répartit en petits groupes, on se choisit un nom, puis on choisit les instruments et on laisse libre-court à l'imagination, à la création, à la composition !... Les enfants ont vraiment joué le jeu à fond, et même s'il y a eu des dissenssions au sein de certains groupes, la musique a toujours repris le dessus, pour au final aboutir à un résultat toujours étonnant et réussi, d'autant plus qu'ils intégraient d'autres éléments non obligatoires tels que de la danse, des paroles, des histoires...

Les MilkShake : "Sonnerie des îles"

Les Zicos : "Les copains"

Les Zinzins : "Musique"

Représentation en public

Comme je l'ai dit plus haut, la musique ne vit vraiment et totalement que lorsqu'elle est partagée. Entre les enfants eux-mêmes c'était déjà bien, mais alors devant leurs parents/frères et soeurs/grands-parents... bien mieux encore. Avec le trac et le cérémonial qui vont avec bien entendu ! Au programme de cette (trop) courte restitution, le public a donc eu droit à

- l'histoire mise en musique

- un morceau joué par l'orchestre éclaté

- une totale improvisation grâce au soundpainting et avec toutes sortes d'instruments

Petit spectacle qui fut très apprécié, par les parents des jeunes stagiaires évidemment, mais aussi par les participants aux autres stages (golf et équitation) et leur famille.

Espérons que cette formule de stage sera reconduite l'année prochaine, je suis déjà partant !

Publié dans Stages musique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article